Etat des lieuX et perspectives pour la pêche en Guyane

Ces dernières années, la pêche artisanale locale, qui cible essentiellement les poissons blancs, peut être considérée comme un secteur en crise. Les débarquements officiels de poissons blancs sont d’environ 20 00­3 000 tonnes/an. La pêche illégale brésilienne et surinamienne prélèverait un total estimé entre trois et quatre fois ce tonnage. La pêche crevettière, principalement pour l’exportation, est en crise depuis plusieurs années. Moins de dix chalutiers crevettiers seraient opérationnels, tous âgés, et trop coûteux en carburant et entretien. Le stock de crevettes, partagés avec les pays voisins, est peut être surexploité. Le stock profond n’est pas exploité. Le vivaneau, une ressource convoitée, est pêché sous licence par les vénézuéliens. Le stock serait en limite de surexploitation. La pêche des espèces pélagiques en limite du plateau continental présente probablement un potentiel non exploité par manque de données scientifiques. L’aquaculture pourrait présenter un potentiel, mais aucune étude prospective ne semble disponible.

Affiche Café des Sciences avenir de la pêche en Guyane

Face à la croissance démographique rapide, à la demande croissante en produits de la mer, au besoin urgent de créer des emplois locaux productifs, le secteur de la pêche présente-t’­il un potentiel de développement ? Si oui, quelles sont les raisons de la crise ? Existe-t’­il des solutions pour relancer l’activité, créer des entreprises et des emplois et générer de la richesse pour la Guyane ? Nous espérons au cours de ce Café des Sciences, de nombreuses questions du public posées à nos intervenants et des réponses sur l’avenir de la pêche en Guyane.