Café des Sciences – lutter de façon innovante contre les moustiques

Date de l'événement : Du au
Horaires : 18h30
Lieu : En ligne
Organisateur : La Canopée des Sciences
Intervenant : Emmanuelle Clervil - CNRS Guyane, Institut Pasteur

les moustiques et les pathogènes qu’ils transmettent : Comment se passer d’insecticides ?

La lutte contre les moustiques et les maladies qu’ils transmettent semble sans fin. A cela, s’ajoute l’utilisation massive et fréquente d’insecticides qui entrainent l’augmentation de résistance chez les moustiques Depuis quelques années, les scientifiques travaillent à la mise au point de méthodes de luttes plus respectueuses de l’environnement, à moindre risque pour la santé humaine, et qui serait à la fois efficace et durable dans le temps. Mais quelles sont donc ces alternatives de lutte qui s’offrent à nous ? Et qu’en est-il de leur possible application en Guyane.

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Une présentation réalisée par Emmanuelle Clervil,
Après un master en Entomologie médicale et Epidémiologie des maladies Infectieuses à l’Université de Montpellier, elle a ensuite été recruté sur le Projet SextoniAedes par le CNRS et l’institut Pasteur en Guyane avant de commencer son projet de Doctorat en 2021 sur la méthode Wolbachia en tant que technique de lutte alternative et innovante contre les moustiques en Guyane.

La Guyane comme plusieurs territoires ultra-périphériques a dû faire face à de fréquentes épidémies de Dengue, mais aussi de Zika ou encore Chikungunya. Actuellement il n’existe pas de traitement contre ces maladies contrairement à la Fièvre jaune, elle aussi transmise par des moustiques, contre laquelle il existe un vaccin. Pour contrer ces épidémies, des méthodes de luttes sont habituellement préconisées. On utilise alors la fumigation/pulvérisation d’insecticides chimiques qui ciblent les moustiques adultes. D’autre part on peut aussi lutter contre les larves à l’aide de Bti ou encore par élimination des gîtes dans les milieux urbains (comme les coupelles de pot de fleurs, les pneus usagés ou tout objet pouvant contenir de l’eau stagnante). Ces méthodes, bien connues, ne sont plus suffisantes aujourd’hui et l’utilisation d’insecticide de manière abusive/trop fréquente augmente l’apparition de résistance chez les moustiques, ce qui diminue l’efficacité de ces insecticides. Il est donc urgent aujourd’hui de mettre en place de nouvelles méthodes alternatives. Parmi celles développées, on peut développer la méthode par Wolbachia qui a déjà été appliquée sur le terrain dans plusieurs régions du monde. Qu’en est-il de sa possible application en Guyane, région française (et européenne). Quelles seraient les avantages d’une telle méthode et quels en sont les freins ?

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