Dans une colonie de fourmis, seulement 5 à 10 % des membres du groupe s’aventurent à l’extérieur du nid. Ce sont les fourrageuses : à elles seules, elles assurent l’approvisionnement en nourriture de toute la colonie. C’est confrontées au milieu extérieur qu’elles dévoilent toutes leurs capacités : orientation, stratégies de défense, camouflage, déplacement de groupes… Certaines sont des guerrières redoutables, comme les Magnan d’Afrique, qui se déplacent en masse en chassant tout sur leur passage. D’autres sont des cultivatrices hors pair, comme les Atta qui ont domestiqué un champignon, ou Philidris nagasau qui plante et récolte des graines de Squamellaria.

Audrey Dussutour, directrice de recherche CNRS, et Antoine Wystrach, chercheur en neuro-éthologie, tous deux spécialistes des fourmis, nous racontent les milles aventures des intrépides fourrageuses. Ils relatent ces incroyables périples dans leur livre L’odyssée des fourmis , paru chez Grasset.